La Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDH) a organisée, ce samedi 12 avril 2025, au Ministère des Affaires Etrangères, de l'intégration africaine et de la diaspora, une journée d’échanges et d’information sur le fonctionnement  de la Commission Nationale des Droits de l’Homme. 

Placée sous le Haut Patronage du Premier Ministre Allamaye Halina, la tenue de cette journée d’information et d’échanges résulte d’un constat sur la méconnaissance de cette institution. Le fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et son indépendance sont compromis par cette méconnaissance à des degrés divers. Pour pallier ces manquements et  un certain nombre de confusion, il était impératif de présenter aux autres institutions et aux corps constitués la CNDH. Cette journée d’information et d’échanges permettra de dissiper le brouillard qui empêche aux autres acteurs de collaborer pleinement avec cette institution de la République confondue aux OSC, aux ADH ou aux ONG de défense des droits de l'Homme. Il s'agit de faire connaitre la CNDH afin qu’elle bénéficie du soutien nécessaire à l’accomplissement de ses missions de promotion et de protection des droits de l'Homme. 


 

Les Partenaires Techniques et Financiers, les Ambassadeurs, les membres du Gouvernement ainsi que les Présidents des Grandes Institutions ont massivement honoré de leur présence cette rencontre placée sous le signe d’une meilleure connaissance de la CNDH pour une synergie d’action en faveur de la promotion et la protection des droits de l’Homme. 

Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) M. Belngar Larmé Jacques s'est dit rassuré à l'issue de cette journée et dit qu'il nourrit l'espoir que grâce à la volonté politique affirmée du Maréchal, le Président de la République, chef de l’Etat et du Premier ministre chef du Gouvernement,  la prise en compte des recommandations qui ressortiront des exposés qui seront présentés  par les experts  de la CNDH et le Représentant  pays du haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, contribueront à sortir la CNDH de l’obscurité.
Très peu de membres du Gouvernement et   responsables des institutions de la République  connaissent la CNDH, ses missions et nombreux sont ceux qui ignorent la place importante que la CNDH occupe dans la mise en œuvre des conventions internationales relatives à la promotion et à la protection des droits de l'Homme. Des amalgames sur le rôle et la mission    de la CNDH rendent très souvent difficile la collaboration avec les représentants des institutions de la République partout dans le pays. Ce qui les empêche de soutenir fortement la CNDH quand elle a besoin de leurs assistances pour  assurer ses missions.
L’assistance dont a besoin la Commission Nationale des Droits de l’Homme couvre tous les domaines de la vie et, par conséquent, tous les ministères et institutions de l’Etat doivent se sentir concernés et la soutenir.  Tout en saluant les efforts tout azimut du Gouvernement pour relever ces défis, le président de la CNDH a reconnu que beaucoup reste à faire. Il a appelé chaque entité est à jouer pleinement le rôle dans la vulgarisation de la connaissance de la CNDH.  D'où cet appel du président de la CNDH "C’est pourquoi nous attendons de ces assises le renforcement de nos collaborations pour faire face à ce défis communs afin de promouvoir et de protéger les droits de l’Homme et les libertés fondamentales au Tchad ».
Le Président de la CNDH, M. Belngar Larmé Jacques  a exprimé toute sa reconnaissance au Premier Ministre, Chef du Gouvernement pour son engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, à l’ensemble des ministres et Présidents des Grandes Institutions ainsi qu’aux invités venus rehausser de leurs présences cette journée d'information.

La Commission Nationale des Droits plaide donc pour une mutualisation des efforts pour relever les nombreux défis auxquels notre pays est confronté en matière des droits de l’Homme. Il s’agit, entre autres, des conflits agriculteurs – éleveurs, des violences basées sur le genre, des enlèvements contre rançon, des trafics des êtres humains, des assassinats, des destructions des faunes et des flores et  de l’impunité. L’une des Grandes Institutions de la République, la CNDH est, mise en place par la loi 28/PR/2018  du 22 novembre 2018. Elle est élevée au rang des grandes institutions par l’article 171 de la constitution de 2018 et réaffirmé par l’article 208 de celle du 29 décembre 2023. 

Opérationnelle depuis 2019, la CNDH  reste très peu connue de certains acteurs étatiques et non étatiques et  de la population malgré la robustesse de son mandat de promotion et de protection des droits de l’Homme et libertés fondamentales. 
Le premier ministre Allah-Maye Halina  invite la CNDH à étendre l’initiative auprès d’autres institutions de la République, dans le milieu académique et de la recherche ainsi qu’auprès des médias et structures publiques.
Selon le premier ministre Allamaye Halina, "chaque ministère est d’une manière ou d’une autre, un ministère des droits de l’Homme. Intégrer la question des droits de l’homme dans l’action gouvernementale, c’est faire preuve de cohérence et de respect envers les populations. 

La protection des droits de l’Homme est une œuvre collective qui concoure au service de la paix, de la cohésion sociale, de la réconciliation nationale et de la solidarité entre les tchadiens", a martelé le premier ministre.  Il réaffirme son engagement et celui de son gouvernement à garantir à la CNDH son indépendance, et à lui assurer les ressources nécessaires à l’exercice plein et entier de sa mission.