La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) en collaboration avec l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) a lancé, ce lundi 5 mai 2025, à la Maison des Mediaş du Tchad, un atelier de formation des Acteurs des Mediaş sur les Droits de l’Homme et de lutte contre la désinformation et les discours de haine.
Cet atelier de formation vise à renforcer les connaissances de 30 acteurs des médias sur les notions des droits de l’Homme et les mécanismes de protection et de promotion des droits de l’Homme et de favoriser des échanges d’expériences sur les bonnes pratiques de monitoring des droits de l’Homme et des discours de haine. Des panelistes présenteront pendant deux jours des exposés théoriques portant, entre autres, sur le mandat, les missions et les modalités de saisine de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, le monitoring des droits de l’Homme, les réseaux sociaux, les techniques de rapportage, la désinformation et les concepts des discours de haine et les instruments de protection.
Le Président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) Abass Mahmoud Taher a indiqué que cet atelier s’inscrit dans un contexte national où certains usages médiatiques contribuent à la désinformation ou à l’incitation à la haine, mettant en péril la cohésion sociale et les droits fondamentaux.
« Nous saluons donc l’initiative conjointe de la CNDH et du HCDH, qui vient à point nommé. En tant qu’Union des Journalistes Tchadiens, nous croyons que la liberté de la presse ne peut être défendue sans un engagement ferme à la responsabilité professionnelle. Informer, oui, mais dans le respect de la vérité, de la dignité humaine et du vivre-ensemble », a ajouté le président de l’UJT.
Pour le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) Belngar Larmé Jacques la désinformation et l’incitation à la haine constituent des violations des droits de l’homme en ce sens qu’elles entravent l’accès, d’une part, a l’information juste, fiable, vérifiée et basée sur des faits réels, et d’autre part, sont sources de division, de conflits, de violences, d’intolérance et d’exclusion. « Ainsi, il est temps que les responsables des médias tchadiens prennent au sérieux les questions relatives à la désinformation et aux discours de haine et s’attèlent à faire en sorte que ces phénomènes ne ternissent pas leurs images et leurs rôles en tant qu’artisan de la paix », ajoute-t-il.
Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme a tenu à rappeler que le code d’éthique et de déontologie du journaliste tchadien doit constituer un bréviaire pour toutes les femmes et tous les hommes de presse. Pour la suite, deux autres formations au profit des hommes des médias seront organisées à Abéché et à Moundou pour renforcer leurs capacités sur les droits de l’Homme et la lutte contre la désinformation et les discours.