La Commission Nationale de Droits de l’Homme (CNDH) a organisé ce mardi 5 août 2025, au Ministère des Affaires Etrangères, une journée de réflexion sur la traite des personnes à l’intention des acteurs impliqués dans la lutte contre ce phénomène. Cette rencontre est organisée en droite de ligne de la journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains célébrée chaque 30 juillet.


Pour la Sous-Commission Prévention de la torture et autres traitements inhumains et dégradants de la CNDH, cette journée offre l’heureuse opportunité de  faire un état des lieux de la traite des êtres humains au Tchad, d’échanger sur les rôles de chaque partie prenante et sur les stratégies communes de lutte.

La Sous-Commission Prévention de la torture et autres traitements inhumains et dégradants a mis à profit cette journée pour faire connaitre le mandat de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) aux différents acteurs. Elle a fourni aux acteurs impliqués dans la lutte contre la traite des êtres humains des informations sur ce phénomène odieux qui constitue une violation grave des droits de l’Homme et les a interpellés sur leurs rôles.

 Pour la Présidente de ladite Sous-commission Lambatim Nadjilengar Hélène, les différents acteurs de impliqués dans la lutte contre la traite d’êtres humains doivent travailler la main dans la main pour une meilleure protection des droits des Tchadiens. «  La protection des droits de l’Homme est un pilier essentiel pour garantir la dignité, la liberté et l’égalité de tous les individus. Cela inclut un large éventail de principes, tels que l’accès à la justice, la liberté d’expression, la lutte  contre les discriminations, et la garantie de droits fondamentaux comme l’éducation, la santé et le travail », a-t-elle ajouté.

Ouvrant les travaux de cette journée, le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ( CNDH), Belngar Larmé Jacques a souligné qu’en dépit de tous les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires, la traite des personnes s’intensifie au Tchad. Selon lui des cas de traite des personnes au Tchad sont  nombreux. Ainsi, des jeunes aux bras valides leurrés affluent de différentes provinces vers les sites austères d’orpaillage à la recherche du bien-être. Des enfants sont vendus à vil prix par leurs parents pour garder des troupeaux ou sont envoyés auprès des maitres dont le seul souci est de les utiliser pour s’enrichir au lieu de les éduquer.

A entendre le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ( CNDH), Belngar Larmé Jacques. «  Sans une synergie d’action des parties prenantes à la lutte contre la traite des personnes,  aucun résultat pérenne ne peut être obtenu. C’est pourquoi, la CNDH accorde une place du premier plan à la concertation, à la mutualisation des efforts et à la coordination de la lutte ».

Notons que cette journée a offert l’occasion aux différents acteurs d’échanger, de discuter du phénomène de la traite et de comprendre le travail effectué par chacun d’eux et les défis quotidiens auxquels il est confronté. Les participants ont également exprimé leurs attentes vis-à-vis de la CNDH.

Enfin, des pistes de collaboration entre les parties prenantes ont été explorées. En effet, la promotion et la protection des droits de l’Homme en général, et la lutte contre la traite des êtres humains en particulier nécessitent une synergie d’action.